Mardi 22h Huitième de finale : Un obstacle de taille
Dans le groupe D, un match de départage en consultation d’équipe est nécessaire entre la Norvège et la Bosnie pour déterminer qui de ces deux équipes se retrouvera en tête de son groupe et directement qualifiée pour les quarts de finale. Le perdant devra jouer un huitième de finale contre… la France qui devient donc supporter de la Norvège qu’elle préfère éviter . Malheureusement, les Bosniaques sortent victorieux de ce duel et c’est donc un adversaire de taille qui se dresse en huitième de finale face aux Français.
Le quatuor Rémille, Chenevière, Babillon, Bourgnon n’est pas favori dans cette rencontre mais reste confiant en ses chances. L’histoire leur donne d’ailleurs raison puisqu’ils vont s’imposer de manière nette dans les quatre matchs. Direction les quarts !
France 4– 0 Norvège
Mercredi 12 h 30 Quart de finale : Première grande émotion
Nouvel adversaire, la Géorgie. Les matchs se jouent désormais en 13 points. Sur le papier, elle constitue une opposition moins impressionnante que la Norvège mais cette équipe a des atouts de taille comme Bakar Makaiachveli qui ramène très rapidement un point en dominant Stéphane Chenevière. Olivier Décultot égalise, puis Olivier Croisille donne l’avantage à la France. Ce deuxième point assure à la France en cas de défaite de Tristan Rémille sur le dernier board, un match de départage en consultation d’équipe. Tous les yeux sont donc tournés vers Tristan qui se retrouve une fois de plus en time-pressure… Avec dix secondes à la pendule, il va nous offrir un final à couper le souffle, comme seul le backgammon peut en fournir, pour hisser la France en demi-finale !
France 3– 1 Géorgie
Mercredi 15h Demi-finale : Finale en vue
La Suède se dresse à présent sur la route des Français. Malgré l’absence de Thomas Tenland (probablement le meilleur joueur suédois), l’équipe scandinave est impressionnante. Jörgen Granstedt, triple champion du monde à Monte-Carlo fait partie de cette armada. Il apporte rapidement le premier point à la Suède en battant Olivier Croisille. Le capitaine Babillon permet à la France de revenir à hauteur. Sur le board 3, une partie houleuse oppose Evan Bourgnon à Johann Bynell. Le capitaine suédois hésite à profiter d’un coup illégal de Evan car le français n’a pas reposé clairement un pion frappé à la barre. Après quelques minutes de réflexion, il décide de ne pas profiter de l’ambiguïté du coup. Applaudissements des spectateurs. Cette passe d’armes coûtera une bouteille de Château Margaux aux Bleus. Evan sort finalement vainqueur de ce duel et rapproche les Français de l’accès à la finale. Tristan a donc une balle de match et mène qui plus est 11 à 6. La tension monte au fur et à mesure que Roland Sahlen refait son retard. Tristan s'applique pour trouver les meilleures décisions mais cela lui coûte de précieuses secondes. Il dispute la fin du match avec trois secondes à la pendule et finit par s'incliner.
France 2 2 Suède
La qualification pour la finale se jouera donc sur une consultation d’équipes. Le principe est simple, chaque camp désigne un joueur qui sera en charge de jouer (pas de changement possible) mais il pourra consulter ses partenaires avant de valider un coup. Initialement prévu en 5 points, les deux équipes conviennent de la jouer en 7. C’est Olivier Décultot qui est plébiscité par les Français pour s’asseoir. Son expérience, son respect pour ses partenaires et sa capacité à trancher font de lui le candidat idéal.
Le match est de très haut niveau des deux côtés du board (des PR proches de 2) mais la fin du match tourne à l'avantage des Français ! La France est en finale des championnats du monde, une première dans l’histoire de cette compétition.
Mercredi 22h Finale : La dernière marche !
C’est parti pour la finale ! Les matchs se disputent en 15 points. Le capitaine aligne Tristan, Stéphane et les deux Olivier. Le départ est chaotique. Franck Talbot, opposé à Stéphane Chenevière, ne rate rien et s’impose sans trembler. Olivier Décultot, malgré un départ tonitruant (7-0), voit le très expérimenté Petko Kostadinov revenir comme un boulet de canon. Le final serré tourne à l’avantage de l’américain. 2-0 pour les USA. Un point positif tout de même, Tristan a pris le large face à Litzenberger et Olivier Croisille domine également son adversaire. Quelques minutes plus tard, ce dernier redonne du baume au cœur des Français en concluant son match victorieusement. Mais l’inquiétude commence à se faire sentir… La consultation d’équipe qui se pressentait s’éloigne peu à peu. Tristan qui menait 14 à 6 n’arrive pas à conclure. Pire encore, son temps à la pendule s’amenuise tout comme les chances de titre pour les Bleus. Litzenberger pousse le Français à DMP. Avec une position délicate, trois hommes derrière la prime de l’Américain et un board en gruyère, on ne donne plus très cher des chances de Tristan. Le capitaine s’éloigne pour ne pas assister au sacre des Américains.
Quelques instants plus tard pourtant, la France a égalisé. Tristan, grâce à un enchaînement de jets favorables s’en est sorti ! Incroyable ! Nous aurons bien droit à une nouvelle consultation d'équipes pour désigner l'équipe championne du monde 2023. On ne change pas une formule qui gagne, c’est donc de nouveau Olivier Décultot qui prend le gobelet.
Les Français démarrent en trombe. 2-0 puis 4-0. Le titre est à portée de main. Cette perspective rend les Français prudents, trop sans doute ! A trois reprises, les Français refusent à tort les propositions de double adverses et laissent les Américains repasser devant. Menés 4 à 5, les Français parviennent à égaliser pour s’offrir une dernière partie décisive. Les premiers jets sont extrêmement favorables et les Français engagent un blitz prometteur. Le board est maintenant fermé, les Américains à la barre. Il ne reste plus qu’à sortir gentiment les pions du board sans se faire frapper. Tel un coureur cycliste mesurant sa large avance sur ses concurrents en se retournant, l’équipe de France se détend et savoure les derniers instants. Les regards se font complices entre les joueurs. La France va devenir championne du monde. L’exultation n’est pas encore de mise car le souci de respecter son adversaire est présent jusqu’au bout mais tout le monde autour de la table a compris.
C’est fait ! La France est championne du monde de backgammon !
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